Des arbres qui font la richesse et la beauté du Parc Barbieux à Roubaix
Un article de Lilian Casier avec des photos de François Flourens, publié le dimanche 20 octobre 2019 dans la rubrique Evasion de la Voix du Nord.
Considéré par certains comme étant le plus beau parc de la métropole lilloise, le parc Barbieux est un véritable arboretum paysager. À l’automne, le changement de couleur et la chute des feuilles en font un endroit rêvé pour les photographes et les amoureux de beaux paysages.
S’il y a un bien un moment dans l’année où le parc Barbieux dévoile toute sa splendeur, c’est le milieu de l’automne. Tout à l’ouest de Roubaix, le long du Grand Boulevard qui le relie à Lille, ses arbres remarquables perdent peu à peu des feuilles qui passent du vert et rouge à l’orange et jaune. Un panaché de couleurs digne de figurer dans un tableau de Monet, Cézanne ou Van Gogh.
Depuis 1879, date de son aménagement à la place de la construction abandonnée d’un canal souterrain, des espèces de tous les continents y ont poussé et se sont adaptées au climat local. L’orme, décimé par une maladie débarquée des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, fait partie des derniers encore debout dans la région. Le magnolia et le févier viennent aussi de l’autre côté de l’Atlantique.
Arbres centenaires
L’Asie n’est pas en reste, avec le gingko biloba chinois ou le ptérocaryer d’Iran. Une partie des soixante essences d’arbre a été importée lors de l’Exposition internationale du textile qui s’est tenue dans ce parc en 1911. Nombre d’arbres exotiques sont donc centenaires.
Certains font plus de trente mètres de hauteur, d’autres dépassent à peine le double mètre, tous ont des couleurs et des formes attrayantes. La contemplation est d’autant plus simple que le parc offre un chemin aéré et fraîchement rénové de plusieurs kilomètres et que le nom des essences est inscrit sur certains troncs.
Choyé par la commune de Roubaix, ce patrimoine est mouvant. Quand des arbres malades meurent, l’initiative est prise de planter à nouveau. Le renouvellement est donc perpétuel même si l’objectif est de conserver cette variété d’espèces.
Au-delà des arbres, ce parc urbain, le plus grand au nord de Paris avec ses 34 hectares, est un espace de détente et de loisirs qui offre une multitude de possibilités. Mini-golf, pédalo, pétanque, jeux pour enfants et manèges font partie de la panoplie des activités, payantes et gratuites, qui attirent les familles le week-end.
Enfin entre mars et octobre, et depuis soixante ans, le camion de La Délicieuse, idéalement situé sur la place des Marronniers, est pris d’assaut par les badauds et les gourmands à la recherche d’une glace ou d’une pomme d’amour. C’est l’incontournable du parc.
Pratique
S’y rendre
Situé entre l’avenue Jean-Jaurès et l’avenue Le-Nôtre, à Roubaix, le parc Barbieux est facilement accessible en voiture et bordé de parking.
On peut également s’y rendre en tramway (arrêts Bol d’air, Parc Barbieux ou Victor-Provo), en métro (station Croix mairie) et à vélo, grâce à deux stations de V’lille.
S’y restaurer
Bô Jardin est un restaurant situé dans le parc. Il propose des plats traditionnels dont les prix varient entre 16 € et 29 €.
Durée
Le parc est long de 1 500 mètres. En faire le tour prend un peu moins d’une heure. Il est accessible aussi bien en vélo et à pied qu’en trottinette.
À proximité
La Villa Cavrois (60 avenue J.F.-Kennedy à Croix), construite par l’architecte Robert Mallet-Stevens, est située à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Tarifs : 8 €, gratuit pour les moins de 18 ans.
